Lifelong Learning Project - School Inclusion - Preventing Early School Leaving

Un des principaux facteurs qui influence le goût d’un élève pour les études et son maintien aux cours est la qualité de l’enseignement. Un enseignement de mauvaise qualité / non-stimulant peut mener à un comportement médiocre en classe et cela peut amener au « décrochage scolaire » ou à l’échec.

Un enseignement de mauvaise qualité et ennuyeux, pour n’importe quelle raison que ce soit, doit être identifié et rectifié, peut-être par une formation de haute qualité, de meilleures ressources, ou par des systèmes de soutien solides pour améliorer les performances.

L’engagement répété et à long terme d’enseignants temporaires peut aussi avoir un effet nuisible en particulier si l’enseignant temporaire n’est pas un expert dans la discipline qu’il assure et s’il manque de relations avec les étudiants qui apprécient leur enseignant habituel.

Une direction pédagogique de haute qualité est essentielle afin d’assurer que les politiques éducatives au niveau national, régional et local ne soient pas trop rigides, inflexibles ou de courte vue.

Il est important d’offrir un apprentissage différencié pour rencontrer les différents styles d’apprentissage propres à chaque étudiant. Quand les éducateurs montrent aux étudiants qu’il y a différentes manières d’apprendre, les étudiants trouvent alors des méthodes nouvelles et créatives pour résoudre les problèmes, ils réussissent et deviennent des apprenants pour toute leur vie.

Il est évident que chacun de nous étudie selon différentes méthodes – Les étudiants visuels aiment voir des diagrammes et réagissent bien aux illustrations graphiques, cartes, etc. Les étudiants auditifs réagissent mieux aux choses entendues, parfois musicales mais pas toujours. Les étudiants kinesthésiques aiment souvent réaliser les choses physiquement afin de renforcer l’apprentissage. Des informations supplémentaires sur les différents styles d’apprentissage sont disponibles en utilisant ce lien.

Il est important d’avoir un environnement d’apprentissage correct pour la mémorisation de l’étudiant. Bien que beaucoup de facteurs négatifs soient difficiles à résoudre sans les finances adéquates, par ex. : les constructions de mauvaise qualité, le manque de laboratoires ou d’équipements, les enseignants peuvent obtenir de meilleurs résultats en instaurant un bon climat dans la classe. Il est important de créer un climat qui maximalise les opportunités des étudiants et la motivation d’étudier et où l’enseignant et l’étudiant ont une bonne relation de travail. Les étudiants ont besoin de bien se sentir dans la classe. Les activités qui contrarient ce sentiment de bien-être sont inacceptables, par ex. : ridiculiser, obliger, forcer, punir, intimider, blâmer, humilier, harceler, soudoyer, importuner.

Les points clés pour un bon climat d’apprentissage sont les suivants:

La motivation est optimale quand la contrainte est au minimum et que le climat de confiance et de bienveillance est au maximum.

Des relations involontaires deviennent volontaires quand les étudiants sont là où ils désirent être et l’étude est favorisée dans ce type de climat.

Pour un article intéressant sur ce thème de la Gazette de l’Enseignant, voici un lien Climat d’Apprentissage .

L’évaluation individuelle des élèves est essentielle afin de décider quelle étape les étudiants ont atteint dans leur apprentissage, où ils veulent aller et la meilleure façon d’y parvenir. Au Royaume-Uni, on utilise une stratégie appelée AfL (Evaluation pour l’Apprentissage) conçue pour aider les écoles à utiliser les informations de l’évaluation pour améliorer et planifier l’apprentissage. Les pratiques de l’AfL telles que la définition des cibles, l’auto-évaluation et l’évaluation par les pairs ont été adoptées par de nombreuses écoles au Royaume-Uni. L’AfL est aussi un des aspects qui peut faire le plus de différence dans la réussite des enfants quand elle est planifiée correctement.

La communication entre les écoles doit être bonne. Les problèmes rencontrés par les professeurs et les élèves dès leur plus jeune âge (ainsi que les bonnes stratégies pour les résoudre) doivent pouvoir être transférés quand ils changent d’école.

Il est aussi important que les enseignants de la nouvelle école connaissent les niveaux de compétences, particulièrement en mathématique et en lecture/écriture, de l’élève transféré, afin qu’ils puissent l’associer au groupe de pairs le plus adapté et prendre en compte les points faibles de ses compétences pour y remédier.

Sachant que l’inverse peut se produire et que les enseignants lors de l’arrivée des nouveaux élèves peuvent être trop influencés par la vision des enseignants de l’ancienne école, il est important que les nouveaux étudiants soient accueillis avec un esprit ouvert et qu’on leur offre une chance équitable dans leur nouvelle école.

Les familles qui vivent dans des “habitations sociales” sont ressenties comme particulièrement vulnérables lorsqu’elles changent d’école et déménagent dans une nouvelle région.

En ce qui concerne la communication en général, quand des problèmes sont identifiés, une stratégie qui a été expérimentée et fonctionne bien est un système de contacts hebdomadaires avec les parents/éducateurs. Bien que cela puisse être lourd pour l’horaire du personnel, cela peut être profitable pour les étudiants les plus vulnérables du fait que les étudiants et leurs parents/éducateurs savent que le contact sera établi et que les étudiants auront tendance à travailler plus afin de recevoir de bons rapports hebdomadaires.

Le taux d’étudiants identifiés comme ayant des besoins éducatifs particuliers dans le domaine du comportement, de l’émotionnel et du social (BESD) augmente plus vite que dans toute autre catégorie de besoins éducatifs spéciaux. Dès lors ceci exerce une pression sur les systèmes d’enseignement ordinaire et spécialisé pour répondre aux besoins de ces enfants. Il est crucial que ces étudiants soient placés dans l’école la plus appropriée et qu’ils reçoivent un niveau de soutien adapté à tout moment.

La culture du “voyage” peut jouer un rôle important dans le décrochage scolaire des enfants « du voyage ». Même si les parents gitans ne sont généralement pas opposés à l’éducation, ils craignent toutefois une dilution de leurs « valeurs » et l’exposition de leurs enfants aux « immoralités » de la société non-gypsy.

Les Enfants du Voyage ont également un problème à cause du manque de continuité scolaire car ils se déplacent continuellement dans le pays. Il est cependant important que les écoles et les autorités éducatives locales prennent des mesures spéciales pour rencontrer les besoins de telles communautés.

En lien avec ceci, une nouvelle analyse d’articles et journaux vient d’être publiée, que nous recommandons vivement, sur la manière d’améliorer les résultats pour les Gitans, les Roms et les Enfants du Voyage .

De la même manière, la continuité de l’enseignement est importante et les étudiants sont probablement mieux disposés à s’engager quand ils ont le même professeur pour toute une année académique. Le recours systématique à des enseignants temporaires peut avoir un effet très nuisible.

Un choix insuffisant de cours pour les cours d’options durant la période d’enseignement « obligatoire » ou pour les cours sélectionnés après l’enseignement obligatoire, peut avoir un impact majeur sur le fait que l’étudiant termine ou non le cours.

Il peut y avoir différentes raisons pour un mauvais choix de cours, par exemple :

• le manque de choix (car le cours préféré est complet ou non disponible)
• la distance – le financement du trajet peut être une solution possible
• les niveaux de compétences de base inadéquats pouvant mener au décrochage (par exemple nous avons trouvé qu’un niveau faible en lecture/écriture rend difficile de réussir les cours de psychologie)
• le manque d’informations fournies aux étudiants, aux parents et aux éducateurs sur les exigences du programme, des examens et du cours.

Dans certains de pays, et peut-être même dans la plupart, le choix du programme d’études est établi par le gouvernement central. Parfois, il peut y avoir une flexibilité fort réduite pour les étudiants, en particulier lorsque l’éducation n’est pas une des principales priorités politiques et ceci peut avoir un effet très nocif sur les étudiants pour qui le programme standard n’est pas le plus approprié pour générer l’enthousiasme, l’intérêt et pour les encourager à continuer les études.

Nos recherches ont aussi permis d’identifier d’autres facteurs liés à l’école :

• L’attitude du personnel – beaucoup d’étudiants interviewés se plaignent de la manière dont ils sont traités par les enseignants, particulièrement ceux de plus de 16 ans après l’éducation obligatoire – les étudiants souhaitaient être traités en adultes et leur relation avec les enseignants était ressentie comme un facteur important, cependant beaucoup d’étudiants ont une compréhension immature sur la manière de traiter un adulte et sur la manière dont un adulte devrait se comporter.
• Les systèmes disciplinaires scolaires inflexibles ont également influencé les décisions de décrochage, beaucoup d’étudiants interviewés ont ressenti qu’un système disciplinaire rigide conduisait à des mises en application contradictoires chez les enseignants et cela engendrait par la suite des sentiments de discrimination et d’injustice – « J’ai été puni pour tout ».
• Trop de tests et l’établissement d’objectifs irréalistes peuvent également mener les étudiants à se sentir sous pression et malheureux à l’école.
• Généralement les opportunités d’activités extra-scolaires étaient bien perçues et ressenties comme ayant une influence positive pour continuer l’école.
• L’incapacité de suivre les cours avec un ami en particulier et le fait de se sentir seul et isolé par exemple si le cours se donne dans une autre école peuvent également avoir une influence négative.
• Le sentiment que l’éducation au-delà de 16 ans est réservée aux étudiants qui ont un parcours scolaire plus académique que professionnel.
• La longueur du trajet est également un facteur qui intervient lorsque les étudiants sont exclus de leur école. Habituellement leur seconde école n’est pas si proche de leur maison et cela peut donc être un autre facteur « incitant » à l’absentéisme. Une solution possible serait l’apprentissage à distance en ligne, comme L’Université du Premier Age
• Il semble aussi évident que la différence de genre (masculin ou féminin) joue un rôle significatif car un plus grand nombre de garçons décrochent. Une des raisons pourrait être que le programme scolaire initial ne convient pas au style d’apprentissage des garçons qui s’opposent très tôt aux systèmes disciplinaires dans leur parcours scolaire et deviennent pas la suite « étiquetés ».

Peut-être que l’indicateur le plus évident pour les étudiants en danger de « décrochage scolaire » est l’absentéisme. Au Royaume-Uni, une absence persistante (PA) est définie comme ayant plus de 63 sessions d’absence (autorisées ou non) durant l’année (soit plus de 20 % d’absence).

« Les actions clés pour réduire l’absentéisme persistant » sont décrites dans le document Absentéisme persistant .

Un autre indicateur significatif d’un « décrochage scolaire potentiel » est la persistance d’un comportement inadéquat, aboutissant généralement à une action disciplinaire régulière de la part de l’école. Il est vraiment important que les écoles aient un système disciplinaire clair et cohérent, qui soit équitable mais appliqué avec compassion.

C’est un domaine où le soutien et la guidance devraient être disponibles de la part des collègues dans l’école, mais pour les cas les plus difficiles, un soutien externe devrait aussi être disponible.

Parfois le décrochage scolaire est dû à des circonstances indépendantes de la volonté du jeune. Il peut par exemple être dû à une maladie, à des problèmes de santé mentale, à des problèmes psychosomatiques, à une blessure de longue date.

La force de pression du groupe des pairs peut souvent être sous-estimée et le fait d’appartenir à un groupe à « haut risque » ou à une bande peut souvent mener à :

• un mauvais comportement et un manque d’assiduité,
• l’utilisation de substances illégales,
• parfois même une grossesse/maternité (paternité),
• une mauvaise relation avec les pairs peut également être un facteur influent.

Beaucoup de jeunes sont victimes de harcèlement, particulièrement ceux qui éprouvent des difficultés d’apprentissage et c’est une chose que les enseignants peuvent facilement identifier, mais s’il est vrai que la difficulté d’apprentissage est relativement facile à discerner, les jeunes qui souffrent de harcèlement peuvent être moins facilement reconnaissables et il est important d’avoir en place un système qui permet aux étudiants de parler en confiance à un membre du personnel ou à un étudiant mentor ayant reçu une formation adaptée. Nous avons un groupe « Anti-harcèlement », conduit par un de nos assistants de direction avec des étudiants mentors qui reçoivent tous une formation « anti-harcèlement ». Voir aussi « Climat d’apprentissage » au chapitre 1, paragraphe 3 ci-dessus.

Internet offre de très nombreux sites qui proposent une guidance pour identifier et traiter le harcèlement. Au Royaume-Uni, il y a également de nombreuses organisations mises en place pour aider et écouter les enfants à problèmes, par exemple Childline .

Beaucoup d’étudiants qui sont de potentiels décrocheurs ont une faible estime d’eux-mêmes et il est important d’augmenter le respect d’eux-mêmes à chaque opportunité. Une solution est d’utiliser un système de « récompenses » et de rechercher des opportunités de récompenses et d’éloges, non seulement envers les élèves mais également envers leurs parents. Les parents sont enchantés d’entendre que leurs enfants réussissent et cela peut entraîner une réaction en chaîne sur les relations familiales et sur les relations entre la famille et l’école.

Des facteurs moins évidents peuvent également mener à des décrochages scolaires, souvent en liaison avec le « choix des cours » évoqué plus haut ; notre travail sur les Etudes de Cas nous a permis d’identifier :

• le manque d’intérêt ou l’ennui au cours, qui mène à un manque d’effort,
• des étudiants dont les amis proches sont hors de l’école (peut-être des étudiants qui ont été précédemment exclus de la même école), montrent souvent un comportement médiocre en classe et ceci peut mener à leur propre décrochage,
• des difficultés à satisfaire les exigences du cours, par exemple être en retard avec les travaux à faire à la maison et ne pas respecter les échéances, ou encore obtenir de faibles notes aux interrogations intermédiaires ou pour les travaux faits à la maison,
• le sentiment que le cours manque de pertinence par rapport au choix de carrière, par exemple un de nos interviewés attendait simplement de pouvoir rejoindre l’armée et il trouvait que peu de ses cours obligatoires étaient pertinents pour son choix de carrière,
• la conviction que l’expérience du travail sera plus utile pour les perspectives de carrières futures que la réussite des examens.

La quantité de temps et d’efforts qu’un jeune a consacré à ses cours – notre recherche suggère que les jeunes qui ont quitté l’école après avoir achevé une partie significative des cours trouvaient la décision plus difficile à prendre car en quittant l’enseignement, ils gaspillaient le temps et les efforts déjà investis dans les cours. Si les enseignants par exemple augmentent la charge de travail au commencement du cours, cela rendra beaucoup plus difficile de le quitter plus tard.

Les étudiants entrent dans l’enseignement avec une large variété d’expériences et la manière dont ils évoluent peut dépendre de la manière dont la famille dans son ensemble considère l’éducation et la voit comme bénéfique aussi bien aux enfants qu’à la famille, par exemple : les gens du voyage, les familles dont les parents, frères et sœurs ont un bas niveau scolaire.

Les attentes et les pratiques culturelles peuvent également avoir une grande influence, par exemple des attentes différentes pour les filles dans certaines cultures.

Très souvent les parents/éducateurs ne voient pas le besoin d’éducation ou tout simplement ils ne savent pas le gérer, et ne parviennent pas à assurer que leurs enfants se rendent à l’école chaque jour, et cela peut les mener à un conflit avec les autorités éducatives.

Au Royaume-Uni, ces conflits risquent de devenir plus nombreux étant donné que de nouvelles règlementations sont introduites afin d’étendre la période de formation obligatoire jusqu’à 17 puis à 18 ans. Pour de plus amples informations sur les plans d’Augmentation des attentes du gouvernement du Royaume-Uni :

Au Royaume-Uni, les parents/éducateurs qui ne s’assurent pas que leurs enfants sont à l’école quand ils le doivent, peuvent avoir de sérieux problèmes, même devant la justice. Cela peut les mener officiellement à dire qu’ils procurent l’éducation à la maison (EHE).

Alors que beaucoup de parents sont indéniablement aptes à assurer correctement l’éducation de leurs enfants à la maison, pour d’autres, en particulier lorsque les étudiants sont retirés au cours de la dernière année de l’enseignement obligatoire, cela peut signifier qu’une très faible éducation est fournie et même si les autorités locales font de leur mieux pour contrôler la qualité de l’éducation fournie, les jeunes peuvent être sérieusement désavantagés en étant écartés de l’école.

Il ne faut pas surestimer l’influence de l’entourage, particulièrement les membres de la famille, quand les étudiants prennent la décision de rester à l’école ou d’abandonner les cours. Les influences négatives peuvent avoir diverses origines :

La famille peut s’être divisée ou avoir subi la perte d’un de ses membres, et le jeune peut vivre avec un seul de ses parents, ou même ne vivre avec aucun de ses parents et être placé sous « protection ». (Vivre avec seulement un des parents est de plus en plus courant au Royaume-Uni). De telles ruptures peuvent également causer des problèmes et mener au décrochage si le jeune doit changer d’école et ne commence pas les cours au début de l’année scolaire. Cela dit, le fait d’aller vivre avec un seul parent/éducateur peut parfois avoir un effet stabilisant.

Parfois les étudiants viennent de familles qui sont soumises aux exigences de travaux saisonniers par ex. fermier, pêcheur, ou des familles dont les principaux revenus proviennent d’activités horticoles telles que la culture des fruits. D’autre part, la pauvreté peut également avoir une influence, parce que la famille a un si faible revenu ou un si grand nombre d’enfants qu’il faut absolument que chaque membre de la famille commence à travailler le plus tôt possible. Dans ce contexte, il peut être approprié de rappeler aux étudiants que le nombre d'emplois pour lesquels aucune qualification ou formation n’est exigée diminue rapidement et qu’un grand nombre d’emplois plus traditionnels comme l'industrie minière britannique ont définitivement disparu.

Les facteurs de localisation peuvent également jouer un rôle, si l’école ou le collège sont trop éloignés de sorte que les déplacements sont coûteux ou prennent beaucoup de temps.

Les jeunes peuvent aussi avoir à s’occuper de leurs frères et sœurs ou de parents handicapés ou même de parents ayant un problème mental.

Tous ces types de circonstances familiales peuvent mener à un manque de contact ou de soutien de la famille envers l’école, ainsi qu’à un manque d’intérêt des familles pour les activités scolaires. Les symptômes à surveiller sont les parents/éducateurs qui ne participent pas aux réunions de parents, l’absence d’aide aux devoirs (pouvant être identifiée peut-être par l’absence de commentaires de la part des parents dans le journal de classe), et l’absence de réponse aux tentatives de prise de contact.

Comme les familles déménagent à travers l’Europe et en dehors, peut-être pour des raisons économiques ou pour échapper à la persécution, rencontrer les besoins des enfants immigrés et en premier lieu les inscrire dans une école et ensuite les garder à l’école dans leur nouveau pays de résidence peut créer beaucoup de problèmes et des barrières à surmonter.

L’étendue du problème diffère à travers l’Europe mais aucun pays n’y échappe et chaque enfant immigré nécessite que ses besoins soient pris en considération et rencontrés pour réussir.

On trouve de nombreux articles à ce sujet et l’un d’eux est particulièrement digne d’intérêt quant à l’Intégration des Enfants Immigrés en Europe

Le milieu dans lequel vit l’étudiant joue un rôle important pour ses projets de carrière à long terme et pour ses projets de vie en général. Ceci influence l’importance accordée aux activités scolaires.

Si les parents, amis et voisins vivent avec un niveau socio-économique faible, l’idée qu’une éducation de haute qualité pourrait changer cette situation et aider le jeune à « gravir les échelons » vers une meilleure qualité de vie est difficile à concevoir et le chômage est souvent la norme . Vous pourriez aussi être intéressé à en apprendre davantage sur l’Economie des Quartiers Défavorisés

Le comportement anti-social est souvent lié à un statut socio-économique pauvre dans une région donnée. Avec des modèles parentaux et sociaux de pauvre qualité, il est très facile pour un jeune de se lier aux « mauvaises personnes » et de rejoindre la culture des « bandes ».

Cela peut parfois conduire à des poursuites pénales et une fois qu’on est lancé sur cette voie, il est très difficile de sortir de la pente glissante. C'est la raison pour laquelle les tribunaux et les autorités mettent autant l'accent sur la prévention de la récidive, une fois qu’une première infraction a été commise.

Encore une fois, si la règle dans la région ou au sein de la communauté (p. ex. communautés des gens du voyage) est de gagner un salaire dès que possible, alors les écoles locales sont sous-estimées, les étudiants préfèrent passer une grande partie de leur temps en dehors de l’école pour obtenir des revenus et ils n’accordent que peu de temps au travail scolaire.

Les jeunes préfèrent quitter l’école dès que possible et ils se retrouvent souvent dans des emplois non qualifiés, peu rémunérés, des emplois sans issue qui affecteront leurs possibilités de revenus pour le reste de leur vie.

Si l’éducation occupe une faible place dans les priorités politiques ou s’il y a une critique significative des médias sur la qualité de l’enseignement offert, cela peut également jouer un rôle important en dévalorisant l’éducation et conduire indirectement à des « décrochages ».

On en trouve un bon exemple au Royaume-Uni dans les articles de presse annuels sur le GCSE et les examens de niveau A qui deviennent plus faciles chaque année, ou dans la critique de la presse locale envers une école sur sa position dans le classement des examens, retirant complètement du contexte le niveau de compétence des étudiants quand ils commencent l’école et conduisant à ce que des écoles soient sous-évaluées par leurs communautés.

Des suggestions sur ce qu’il faut faire une fois qu’un problème potentiel a été identifié sont proposées dans les modules suivants. Cependant, voici quelques stratégies qui ont été testées et jugées comme pouvant être efficaces en cas d’éventuels décrochages :

• Rencontres multi-institutionnelles – recourir à la guidance d’autres personnels au sein de votre école et à l’aide des institutions externes qui soutiennent votre école, l’expérience pratique suggère que la coopération de plusieurs institutions est la meilleure façon de rencontrer les nombreux cas à risque. Comme exemple de bonne pratique, notre école a engagé un « assistant familial » pour travailler côte à côte avec les enseignants pour gérer les aspects sociaux qui empêchent les familles d’encourager les jeunes à aller à l’école. Le poste a déjà eu un effet bénéfique sur l’attitude des parents, mais la clé du succès est d’avoir la charge d’un cas réel.
• Intervention rapide – une fois le problème identifié, par ex : si un étudiant a un registre de présence faible, une intervention rapide donnera la meilleure chance de succès.
• Styles d’Apprentissage/Intelligences Multiples – il s’agit de montrer aux étudiants qu’il y a différentes manières d’apprendre et de les aider à trouver des méthodes nouvelles et créatives pour résoudre des problèmes, parvenir à la réussite et devenir des apprenants pour toute leur vie.
• L’enseignement par options – l’enseignement par options fournit aux potentiels « décrocheurs » une variété d’options qui peuvent toujours mener au diplôme, avec des programmes accordant une attention spéciale aux besoins sociaux individuels des étudiants, par exemple dans notre collège, nous offrons, des cours de construction, de coiffure et esthétique, d’horticulture, de mécanique automobile, etc.
• Implication de la famille – la recherche montre clairement que l’implication de la famille a un effet positif direct sur la réussite des enfants, et que c’est l’indicateur le plus précis de la réussite d’un étudiant à l’école. Il faut persévérer si le soutien familial est difficile à obtenir, essayer de rendre l’école plus accueillante, tous les adultes n’ont pas de bons souvenirs de leur parcours scolaire et le sentiment d’un environnement scolaire confortable.
• Expériences extra-scolaires – beaucoup d’écoles proposent des programmes d’activités après les cours, sur le temps de midi et pendant les vacances d’été, des échanges de visites, etc. qui inspirent de l’intérêt pour une variété de domaines.
• Collaboration de la communauté – quand tous les groupes d’une communauté fournissent un soutien collectif à l’école, une infrastructure se met en place pour créer un environnement de soutien où les jeunes peuvent réussir et s’accomplir.
• Guidance dans le choix de cours et de carrière – il faut s’assurer que l’école offre la meilleure guidance possible sur le choix des cours et le plan de carrière.
• Apprentissage/Pairs Mentors – cette guidance sur une base individuelle permettra de créer une relation de confiance et de soutien, offrant aux étudiants quelqu’un vers qui se tourner, sans embarras, s’ils ont un problème.
• Développement Professionnel Continu – la formation continue des enseignants est essentielle pour se tenir à jour avec les techniques et conceptions les plus récentes.

Enfin, dans ce module, nous voudrions recommander un site internet spécialement dédié au problème du décrochage scolaire : Le Centre/Réseau National de Prévention du Décrochage, qui a été très utile pour rédiger ce module et qui, à notre avis, offrira de nombreuses Stratégies Efficaces . Nous voudrions également recommander un livre – Comment les Enfants Echouent